Infusion d’Armoise annuelle. Artemisia annua

Culture en pot et infusion

Armoise annuelle. Artemisia annua

Subspontanée dans le sud de la France, Artemisia annua avance de plus en plus au nord de la Loire. Elle fait partie des plantes médicinales très puissantes, pour une phytothérapie tout aussi ancienne que moderne.

D’origine chinoise, diffusée en Afrique depuis 30 ans et pouvant pousser jusqu’en Scandinavie, elle alimente la controverse du clivage âpre entre la médecine industrielle officielle lobbyiste très lucrative et la phytothérapie locale accessible à tous type totum (+), exempte de dégâts sanitaires collatéraux.

Dans notre contexte épidémiologique mondial actuel, l’Armoise annuelle souvent appelée « La Plante » va occuper une place exponentielle non négligeable pour une auto médication souveraine.

Lorsque l’on sait par exemple qu’elle a fait ses preuves notamment contre la maladie de Lyme, je vous propose d’effectuer vos propres recherches pour comprendre son potentiel relatif à de nombreuses pathologies aussi lourdes que récurrentes.

Culture

Originaire d’un climat tropical humide, elle est  exigeante en lumière et en eau.

Avec un balcon ou une terrasse bénéficiant au moins de 5 h de soleil direct, la culture en pot fonctionne bien en respectant ces quelques consignes simples.

Suite aux rempotages successifs du printemps, pour finir avec un pot de 30 cm de haut au début de l’été, et une coupelle obligatoire, voici le contenant.

–          Un fond d’1 cm de terre de jardin avec quelques cailloux.
–          95% de terreau de bonne qualité compatible en Bio (les marques les plus chères et les plus connues ne sont pas forcément les meilleures).
–          Une poignée en mélange de charbon de bois naturel concassé en poudre et en petits copeaux de 0,5 ou 1 cm. Il stabilise le sol avec ses alvéoles en stockant l’eau d’arrosage et offre des gîtes pour les bactéries.
–           En option, une poignée de coquilles d’huîtres concassées comme le charbon pour un apport bénéfique en calcaire.
–          Au final une litière sauvage (branchettes et feuilles) ou du BRF (Bois Raméal Fragmenté) à 2 cm pour atténuer l’évaporation et nourrir le sol.

Arrosage

Le stress hydrique pour les plantes en pot est une réalité. Un arrosage copieux tous les 2 jours minimum en période de sécheresse caniculaire est nécessaire, les tiges sommitales  devant toujours rester dressées. La coupelle à ras bord suite à un arrosage copieux permet de tenir avec plusieurs jours d’absence.

Récolte

A partir du mois de septembre les feuilles du bas commenceront à jaunir pendant que les petits boutons floraux s’amorceront. Ce sera le moment de couper les ¾ de la plante et de laisser les derniers rameaux du bas fleurir pour, si vous le souhaitez, récolter vers la mi-octobre les rameaux avec les fleurs fanées pour préserver les minuscules graines. Elles seront plus adaptées à nos régions pour l’année suivante.

Séchage

Toute la partie aérienne sera accrochée au plafond sans soleil direct pour un séchage complet pouvant durer 2 semaines.

Stockage

Prudemment, avec un gant en cuir, la plante étant très ligneuse, les feuilles, tigettes et tiges seront coupées au sécateur à 2 ou 3 cm  dans un grand saladier et rangées toujours à l’ombre dans des bocaux à confiture en verre étanches.

Infusion d’Armoise annuelle. Artemisia annua

– Porter 25 cl d’eau à ébullition puis stopper la source de chaleur
– Incorporer une cuillère à soupe à ras, bien mélanger et laisser infuser 5 à 10 mn avec un couvercle le temps que l’Armoise coule jusqu’au fond, puis filtrez.
Rien ne vous empêche de boire une fois par semaine une infusion en préventif lorsque le contexte s’y prête…

(+) Totum ; utilisation de la totalité de la plante (feuilles, tigettes et tiges) pour bénéficier de plusieurs molécules de la plante.

Infusion d’Armoise annuelle. Artemisia annua

Consommation

Comme le Ginseng et la Sauge officinale, il faut consommer les infusions sur une courte durée sans excès, les molécules étant très actives.

A l’inverse, l’Ortie ou le Pissenlit consommés en excès n’auront pas d’incidences et votre organisme saturé des bienfaits vous indiquera quand reprendre le cycle. (Voir infusion d’Ortie séchée).

Si l’odeur forte camphrée citronnée est très agréable, la saveur en infusion n’est pas gustative et passera mieux avec un peu de miel. Il s’agit avant tout de phytothérapie préventive et de soins.

Pour un protocole de soin d’une semaine maximum sachant que votre corps sera rapidement repu, les deux infusions seront bues tièdes le matin à jeun et le midi avant le repas. La plupart des Armoises étant toniques, il est important de ne pas boire le breuvage le soir pour ne pas perturber l’indispensable sommeil réparateur.

Laisser un commentaire